Second post sur les Indignés qui squattent La Défense depuis le 4 novembre dernier.
Je ne suis pas militant de leur cause mais comme je travaille à La Défense, il est difficile de rester indifférent à leur présence sans s’interroger sur leurs motivations surtout que je les croise matin et soir.
Aussi, ce lieu très particulier est plus habitué à recevoir des campagnes de pub pour vendre du café ou des voitures. Quasiment chaque semaine au milieu de l’esplanade poussent des tentes gonflables, des comptoirs, des estrades sur lesquelles des vendeurs payés une misère offrent des échantillons de produits aux travailleurs pressés…
La Défense est le temple du business et du commerce démesuré, leur présence contraste donc ici depuis 3 semaines. Mes images ont maintenant 15 jours et malgré l’installation du marché de Noël sur le parvis les Indignés sont toujours là, la police et la gendarmerie aussi…
Un conseil : allez les voir pour discuter, lire leurs messages sur des bouts de carton humide; dites leur si vous n’êtes pas d’accord avec eux mais avant d’y aller surtout, demandez-vous vraiment ce qui fait battre votre cœur…
Plus d’infos sur : www.occuponsladefense.net/
À bientôt et n’hésitez pas à laisser vos commentaires
Personnellement,j’ai un sentiment de malaise,car il est certes scandaleux qu’1%des personnes détiennent près d’1/3 des richesses mondiales,mais en regardant tes photos, je pense qu’entre les personnes qui manifestent à la Défense( et qui gagnent sans doute au minimum le smic voire plus)et celles qui sont en dessous du seuil de pauvreté, il y a un monde.Il est facile de regrouper les catégories pour justifier sa propre cause.Ceux qui sont dans la pauvreté et la misère n’ont pas le temps de manifester, ils sont trop occupés à rechercher de quoi survivre!
Certes la misère n’attend pas l’indignation pour être visible. Mais c’est justement par ce que certains ont la chance d’avoir le temps et les moyens, ainsi que la connaissance des rouages du monde moderne, qu’ils doivent s’exprimer.
Il faut que ceux qui savent que le pire est à venir parlent au nom de ceux qui le vivent déjà aujourd’hui…